Le 22 décembre 2025

Efficacité comparative Beyfortus vs Abrysvo

Efficacité comparative de l’immunisation des nourrissons par le nirsevimab (Beyfortus) par rapport à la vaccination maternelle par le vaccin RSVpreF (Abrysvo) contre les hospitalisations liées au virus respiratoire syncytial (VRS)
Contexte et objectif

Le virus respiratoire syncytial (VRS) est une cause majeure d’hospitalisation des nourrissons. Deux approches préventives sont désormais disponibles: l’immunisation directe des nouveau-nés par le nirsevimab (Beyfortus®) et la vaccination maternelle par le vaccin RSVpreF (Abrysvo®). Leur efficacité comparative en vie réelle n’avait pas encore été évaluée. L’objectif de ce travail était de comparer l’efficacité de l’immunisation passive des nourrissons par nirsevimab et de la vaccination maternelle par RSVpreF contre les hospitalisations liées au VRS. Cette étude nationale est basée sur le Système National des Données de Santé (SNDS).

 

Méthode

Cette étude a été réalisée à partir des données du Système national des données de santé ( (SNDS). Un appariement 1:1 a été effectué entre les nourrissons ayant reçu l’un ou l’autre des deux moyens d’immunisation, selon la date de sortie de la maternité, le sexe, l’âge gestationnel et la région. L’événement principal étudié était l’hospitalisation pour infection respiratoire basse liée au VRS. Les événements secondaires étaient l’admission en réanimation ou en soins intensifs, le recours à l’oxygénothérapie et à la ventilation pendant le séjour hospitalier pour infection à VRS. Les analyses ont été effectuées en utilisant des modèles de Cox pondérés par score de propension.

 

Résultats

Au total, 42 560 nourrissons nés entre septembre et décembre 2024, ayant reçu une immunisation passive par nirsevimab ou une immunisation maternelle par RSVpreF, ont été inclus dans l’étude. Le suivi médian était de 84 jours au cours desquels sont survenus 481 hospitalisations pour VRS dont 212 dans le groupe nirsevimab et 269 dans le groupe RSVpreF. Le risque d’hospitalisation était significativement plus faible dans le groupe nirsevimab que dans le groupe RSVpreF (HR ajusté : 0,74; IC95 % : 0,61-0,88). Les risques d’admission en soins intensifs et réanimation (HR ajusté : 0,58; IC95 % : 0,42-0,80), de recours à une ventilation (HR ajusté : 0,57; IC95 % : 0,40-0,81) et d’oxygénothérapie (HR ajusté : 0,56; IC95 % : 0,38-0,81) étaient également plus faibles dans le groupe nirsevimab que dans le groupe RSVpreF. Les résultats étaient concordants dans la majorité des sous-groupes et des analyses de sensibilité.

 

Conclusion

Ces résultats suggèrent que le nirsevimab offre une efficacité supérieure à celle de la vaccination maternelle par RSVpreF dans la prévention des hospitalisations liées au VRS et des formes sévères au cours de la première saison de VRS chez les nourrissons. Toutefois, les deux approches restent efficaces et complémentaires, et leur intégration dans une stratégie combinée pourrait permettre d’optimiser la prévention du VRS en population générale.

Rapport

Efficacité comparative de l’immunisation des nourrissons par le nirsevimab (Beyfortus) par rapport à la vaccination maternelle par le vaccin RSVpreF (Abrysvo) contre les hospitalisations liées au virus respiratoire syncytial (VRS)

Article

Jabagi, M-J. et al. (2025), JAMA

Communiqué de presse

Prévention des hospitalisations pour bronchiolite chez le nouveau‑né : Beyfortus montre une efficacité supérieure à celle offerte par Abrysvo