Appels à candidatures 2024

Surveillance de la prescription et de l'usage des antalgiques en France

La douleur est le premier motif de consultation en France chez le médecin généraliste et dans les services d’urgences ; 43% des consultations chez le médecin généraliste ont en effet pour motif une douleur, dont 24% pour douleur chronique. Au global, on estime qu’environ 30% de la population adulte- soit près de 20 millions de français –  souffre de douleurs chroniques et qu’environ 10% de la population souffre de douleurs dites neuropathiques.

 

Si la prise en charge de la douleur peut être non médicamenteuse, l’utilisation de médicaments antalgiques en France est massive, avec par exemple en 2021, 589 millions de boîtes de paracétamol et 38 millions de boites d’ibuprofène vendues en France par les industriels aux pharmacies de ville et d’hôpital. Les médicaments antalgiques disponibles sur le marché français appartiennent à des classes pharmacologiques différentes, sont utilisés par l’ensemble de la population française quelle que soit la classe d’âge, sont soumis à  différentes conditions de prescription et de délivrance (prescription médicale obligatoire, prescription médicale facultative, rétrocession hospitalière, ordonnance sécurisée, vente en ligne) et font également l’objet de situations de mésusage et de dépendance.

 

Devant la multiplicité des facteurs pouvant conduire à des situations d’enjeux majeurs de santé publique, EPI‑PHARE et son Conseil scientifique, en lien avec la Direction médicale médicaments 2 de l’ANSM en charge de ces médicaments, ont identifié la mise en œuvre d’une surveillance épidémiologique des médicaments antalgiques en vie réelle comme une priorité.

 

En 2024, EPI‑PHARE souhaite donc mettre en synergie et financer un consortium d’équipes de recherche académiques indépendantes qui proposera et mettra en œuvre un programme d’études de pharmaco-épidémiologie pour étudier l’utilisation, le mésusage et les risques des antalgiques en vie réelle, et dont le coordonnateur sera l’interlocuteur privilégié des autorités de santé. En particulier, ce consortium proposera un environnement, une stratégie et un programme de travail qui permettra de répondre en tout ou partie aux questions identifiées.

 

Le consortium lauréat devra être en capacité de conduire des études de pharmaco-épidémiologie à partir des données les plus appropriées pour répondre aux questions posées : SNDS, cohortes, données hospitalières, registres, enquêtes de terrain, appariement de plusieurs sources de données…

 

Les candidats sont invités à présenter des projets d’une durée de 3ans, pour un montant de 425 000 euros maximum.

 

Les dossiers de candidatures sont constitués de 4 parties, dont les modèles sont à télécharger ci-dessous :

  • un « document scientifique » ;
  • un « document administratif » accompagné du RIB de l’établissement bénéficiaire ;
  • un « document budgétaire » ;
  • la déclaration publique d’intérêts de chacune des personnes impliquées dans le projet.

 

La date limite de soumission des dossiers électroniques signés est fixée au vendredi 24 mai 2024 à 12h00.

Les auditions des candidatures éligibles auront lieu le vendredi 14 juin.

Aucun autre appel à projets ne sera ouvert en 2024.